Une suite aléatoire de vision diffusée par le subconscient ?
Et si cette suite, n'était pas du tout aléatoire. Et si les rêves étaient un message subliminal de notre esprit ? Et si les rêves étaient juste une porte vers nos vies parallèles ? Passé ou future, ici ou ailleurs ?
Lui et ses yeux ou brille l'enfer. Lui et ses dents carnassières. Un sourire de satisfaction agrafé à son visage.
Un son rauque s'échappe de mes lèvres, provoquant une nouvelle vague de sang, venant gicler sur le parquet.
Je sais mon regard suppliant, mais il reste là, sans bouger. Son aura, à la fois, néfaste et magnifique, brûlant chaque parcelle de mes rétines orbitales.
Avant de sombrer dans les limbes de ma souffrance, j'observe une dernière fois son visage angélique, du quel a déserté toute trace de compassion.
Mes souvenirs se ternissent, se mélange puis dans une dernière accalmie, deviennent extrêmement lucide. Il ne lui aura fallut qu'une semaine pour me piéger. En 7 jours mon affaire était réglée.
Je me souviens de cette journée, celle qui signa mon arrêt de mort. Le premier jour de la fin de ma vie. Quel ironie, elle était là, comme les autres, identique. Comme si tout ce qui en découlerait n'était que le fruit du hasard. Mais il n'y a pas d'hasard, il n'y a que des choix, et souvent, ce sont les banales qui nous sont fatal.
Encore aujourd'hui, je ne sais pas bien ce qui à scellé mon sort. La première fois que je l'ai vu ? Que je lui ai parlé ? Que j'ai été chez lui ? Que je l'ai embrassé.
Trop de notion aléatoire à prendre en compte, mais lui... lui, il le sait. La flamme de la connaissance brille dans son regard, maintenant, constamment. Peut être, mon destin a-t-il été tracé, bien avant que je ne le rencontre.
Mais reprenons le fil de mon histoire.
En apparence, donc, rien ne laissait présager l'horreur qui allait suivre.
Comme chaque matin de chaque semaine, mon réveil sonna et je sortis de mon lit, somnolents et en retard, sous les hurlements hystérique de ma mère. Comme d'habitude, j'eu à peine le temps de me doucher, avaler quelques choses, avant de me précipiter dehors pour courir jusqu'à la bouche de métro la plus proche.
Sur le quai, une odeur pestilentielle d'alcool, de tabac et d'urine embaumait l'air. C'est en retenant ma respiration que je m'engouffrais dans le wagon plein à craquer, pour en ressortir deux stations plus loin.
Une fois à l'air libre, l'effluve d'une pluie imminente, me percuta en pleine face. Le ciel grisâtre avait toujours été pour moi, une source de bien-être et de réconfort. J'aimais par-dessus tous ces journées ou le temps ballottait entre pluie et éclaircie.
C'est donc de bonne humeur, que je pris la direction du lycée, suivant le troupeau que constituaient tous ces élèves.
C'est à quelque mètre du bloc en béton appelé lycée, que je l'aperçus pour la première fois.
Un garçon androgyne, bravant toute les frontières des convenances. Dans cette société qui cherche à nous « cloner », il apparaissait comme totalement latéral.
Sa haute stature, son regard de braise, ses cheveux et vêtement noire m'hypnotisait.
Son être créait en moi une sensation de crainte et de fascination.
Je le vis observer scrupuleusement chacun des élèves pénétrant dans l'enceinte de l'école, comme si il y cherchait quelqu'un.
Sans m'en rendre compte, je m'étais arrêté pour le contempler, je repris donc une marche contrôlé, comme si sa présence m'était égale, comme si je n'avais pas envi de m'enfuir, comme si mon c½ur ne valsait pas dans ma poitrine.
Lorsque je le dépassais, je sentis son regard brûlant s'ancrer dans ma chair, jusqu'à ce que je sois hors de vue.
Le reverrais-je ? Cette idée me procura à la fois plaisir et terreur.
C'est perdus dans mes pensés que je pris place pour mon premier cours. Les murmures de la classe me sortir de ma léthargie.
-Bonjour, aujourd'hui nous accueillons un nouvel élève, il s'appel Bill Kaulitz et arrive tous droit de... Hambourg.
Son regard s'arrêta sur moi, et je me surpris à sourire bêtement alors que tout mon sang s'était gelé dans mes veines.
Une fois les présentations faite, je vis le mystérieux garçon se diriger droit vers mon emplacement, marchant d'un pas assuré, la tête haute.
Je le vis poser son sac sur ma table, et jeter un regard froid à ma voisine avant de murmurer :
-Tu me laisse la place, s'il te plait.
La fille, se leva, les yeux pétillant et alla s'asseoir un peu plus loin.
-Salut, je m'appel Bill. Reprit t'il en s'installant sur la chaise à présent vacante.
-Je pense que l'on va bien s'entendre, répondis t'il, sans ironie, à ma question muette.
Je m'acquittais donc de ma tache avec détermination. J'eu pourtant l'impression, qu'il n'avait rien à faire de mes diverses explication, semblant plus intéressé par moi, ma famille et mes amis.
Alors que je le connaissais à peine, je lui confiais tous, l'absence de mon père, mes relations instables avec ma mère, et mes quelques amis que je considérais comme ma famille...
C'était facile de parler avec lui, il semblait compréhensif et écoutait tout avec attention et curiosité.
Notre discutions se prolongea pendant la seconde heure, ce qui nous valu une réprimande de la part de notre prof' de littérature.
-Je suis très heureuse que monsieur Kaulitz ai déjà lié connaissance, mais j'aimerais qu'il porte un peu plus d'attention à mon cours.
Peut être pourriez-vous répondre à la question que je viens de poser à vos camarades ?
-Bien sur, Albert Camus à décider d'intituler son Roman « L'étranger », car Meursault semble totalement « absent » du monde dans lequel il évolue.
Le premier chapitre nous montre par exemple que Meursault est totalement étranger aux conventions qui régissent notre société. La mort de sa mère ne semble en aucun cas l'accabler, et il s'excuse même à son patron de devoir s'absenter pour assister à l'enterrement.
Dans la scène du meurtre, le personnage principal semble guidé par une force extérieure, comme par exemple les éléments, qui paraisse le pousser vers la clairière. Nous pouvons également remarquer, une forte présence divine.
Lorsqu'il tire sur l'arabe par « inadvertance », il ne semble absolument pas conscient de son acte. Tous ce qui le préoccupe c'est le fait que ce crime vient de détruire son bonheur.
Il tire par ailleurs quatre fois, comme pour se venger de sa future déchéance, on pourrait également l'interpréter comme une expérience.
J'achèverais avec ce dernier exemple. Lors du procès qui va suivre, Meursault se moque totalement de la sentence qui va tomber, il se plaint de la longueur du jugement et du fait qu'il est obligé de se répéter.
La prof l'observait, elle aussi, ébahit. Vu la tête qu'elle tirait, Bill avait fait beaucoup plus que de répondre à sa question. Peut être en avait il plus dit, qu'elle-même aurait pu le faire.
-C'est... intéressant, monsieur Kaulitz, reprit-elle admirative.
Mais votre connaissance de Camus, ne vous dispense pas de suivre mon cours.
-Facile, c'est l'un de mes livres préférer. Me glissa Bill à l'oreille, une fois qu'elle eut le dos tournée.
Bill était ce que l'on appel un surdoué.
A la pose déjeuner, je m'empressais de retrouver Gustav et Georg, mes deux meilleurs ami.
Ils accueillir mon nouvel ami avec de grand sourire. En retour, il ne leurs versa qu'un regard narquois.
Tout au long du repas, Bill garda la bouche clause.
De nouveaux seul, je m'empressais de lui demander les motivations de son attitude si singulière.
-Quoi ? Tu dois confondre... Gustav et Georg ne feraient jamais ça ! Répliquais-je.
-Tom, tu as vus mes capacités ! Crois-moi, je ne les aurais jamais confondus.
Je n'ai pas été impolis, je ne leur est seulement, pas adressé la parole.
-Ils disaient peut être ça en rigolant. Tentais-je une dernière fois.
-Ah ouais ? Tu en connais beaucoup des gens qui se foutent ouvertement de la gueule de quelqu'un sans le connaitre ?
-Non. Confirmais-je.
Si tu veux, j'irais leur demander de te présenter des excuses.
-Laisse tombé. De toute manière, devant toi, ils nieront les faits.
-Demain, il y a une interro de math, j'aurais besoin que tu me file les cours. Tu pourrais passer à la maison, et en compensation, je t'aiderais à réviser ?
J'étais également curieux de savoir à quoi ressemblais la maison et la famille de Bill.
Qui avait bien put engendrer un garçon aussi beau, talentueux et charismatique.
Qui avait bien put mettre au monde, un enfant dont la somptuosité le rendait monstrueux ?
Bill, habitait une modeste habitation à une quinzaine de minute du lycée.
Je ne sais pas à quoi je m'attendais, plutôt un vieux manoir comme ce qui pousse sur la vallée. Sa maison était blanche, identique à toute celle de sa rue. La seule différence résidait dans ses volets céruléens.
-J'ai emménagé il y a peu de temps, donc il n'y a pas encore grand-chose à l'intérieur. Dit-il en enfonçant sa clé dans la serrure.
L'entré donnait dans un petit hall, d'où partait un escalier. A ma gauche se trouvais un vaste salon, pourvus d'un seul fauteuil et d'une immense bibliothèque. Sur ma gauche, une cuisine, tous ce qu'il y a de plus classique, mais incroyablement propre, comme si elle n'avait jamais été utilisée.
Il déposa ses clés sur un comptoir de la cuisine, et m'entraina à l'étage.
-Il n'y a personne ? L'interrogeais-je, face au silence, percutant, de la demeure.
-Non, je vis tout seul. Je me suis fais émancipé à 16 ans.
Mes parents, n'était pas vraiment le model de la famille rêvé.
L'escalier, menait à un petit couloir. Les murs étaient tout aussi blancs que ceux de l'étage inférieur. Le parquet craquait sinistrement sous mes pieds.
Je repris ma contemplation. A ma droite se trouvait une porte, qui donnait sur une chambre, et sur ma gauche une minuscule salle de bain.
La pièce, était incroyablement lumineuse, mais toute aussi spartiate que celles que je venais de visiter.
La pièce n'était aménagée, que d'un poste radio, posé à même le sol, et d'un grand lit double sur lequel trônait, une multitude de peluche.
Bill déposa son sac en bandoulière sur son lit, et s'assit par terre.
-Bon, et si nous-nous mettions au travail ?
Lorsque je quittais le domicile de mon nouveau compagnon, j'étais épuisé. Ma tête me faisait atrocement mal d'avoir du enregistré toute sorte de chose inutile, mais j'avais, grâce à Bill, tout compris. Pour la première fois depuis des années, je pouvais espérer une note supérieure à 9.
Bill s'était montré d'une patience à toute épreuve, devant mes difficultés.
Un quart d'heure plus tard, je franchis le seuil de mon logement.
-Tom, bordel ! T'étais passé ou ?
-Je révisais chez un ami ! Répondis-je à ma mère, calmement.
-Tu révisais ? Tom, de toute les excuses que tu as pu me fournir, celle-ci est bien la pire que j'ai pu entendre. Tu devais encore trainé dans un bar, à draguer, comme ton père ! S'écria-t-elle en pouffant comme une aliénée.
-Pourquoi, tu ne me crois pas ? Tu crois ton fils incapable d'apprendre quoi que ce soit ? Criais-je à mon tour, énervé par ses réprimandes injustifiées.
-Je t'ai élevé pendant 17 ans, je pense être la mieux placé pour savoir que faire tes devoirs n'ont jamais étés l'une de tes priorités.
-Et bien ça prouve juste que tu ne me connais pas si bien que tu le prétends. M'exclamais-je, en entrant dans ma chambre.
-Tom ! Reviens tout de suite ! Tu n'as même pas mangé.
-Pas faim ! Hurlais-je avant de claquer la porte derrière moi.
-Alors, comment c'est passé ton contrôle ? Me demanda Bill, qui m'attendait devant la salle.
-J'ai mal au doigt à force d'écrire, mais je pense que je m'en suis pas trop mal tiré.
Je ne te retourne pas la question, ce contrôle à du te paraître aussi facile qu'un puzzle à 6 pièces.
La journée se déroula sans incident notable. Bill ne me lâchait pas d'une semelle, ce qui n'était pas pour me déplaire. A ses côtés, j'avais l'impression... d'exister, et je me sentais fier, d'être en sa compagnie. Tout son être m'inspirait la confiance et la protection, deux choses essentiels, mais au abonné absent dans ma vie.
Bill continuait toutefois d'ignorer Georg et Gustav. En y repensant, Bill ne semblait aimable qu'avec moi, j'étais le seul avec qui il parlait, le seul qu'il ne traitait pas comme un esclave.
Cela ne me fâchait pas, au contraire, je m'enorgueillissais de cette relation privilégié. Il était l'ami dont j'avais toujours rêvé, charismatique, intelligent, incroyablement beau et compréhensif.
En deux jours, je m'étais attaché à lui, beaucoup plus que je ne l'aurais du.
Son corps, représentais la pomme des jardins d'Eden, la tentation ultime. Une tentation a laquelle j'avais céder trop rapidement, s'en était effrayant.
Les cours achevés, Bill m'invita de nouveaux chez lui.
Heureux de son invitation, j'acceptais. Nous avons donc passé le restant de l'après midi à discuter de tous et de rien.
C'est le lendemain, que ma vie prit un tournant décisif et cette fois, perceptible.
En arrivant aux portes du lycée, je vis Bill en compagnie de mes deux meilleurs amis. Ils étaient entrain de se disputer à coup de grand hurlement.
-Qu'est ce qu'il se passe ? M'exclamais-je en arrivant droit sur eux.
-Tes soit disant meilleurs amis, trouve que j'ai une mauvaise influence sur toi ! Répliqua Bill, tout en continuant de fusiller les deux garçons du visage.
-C'est-à-dire ? Questionnais-je, méfiant.
-Laisse tomber Tom, ce n'est que de la jalousie. Reprit Bill.
-Tom, ce n'est pas vraiment ça...
C'est juste que, depuis que tu es avec lui tu nous snob totalement. Tenta Georg.
-Je ne vous snob pas ! Me défendais-je.
Ecoutez, il est nouveau, et il ne connaît personne. Vous n'avez même pas essayé de le connaître, il est très gentil !
-Mec, t'es entrain de te faire complètement embobiné. Ce type, n'a absolument rien de gentil !
-Il nous déteste, il veut juste foutre sa merde. Reprit Georg.
Tu as même oublié qu'hier c'était l'anniversaire de Gustav. On devait aller boire un coup.
-On s'en fou... Soupira l'intéresser...
Ce n'est pas vraiment le problème, des anniversaire j'en ai encore pas mal à fêter, mais Tom, t'es devenus son toutou attitré, tu le suis partout. En plus tu oublis tes amis d'enfance, pour un mec que tu as rencontré il y a à peine deux jours !
- Le mec en question, en a fait beaucoup plus pour moi en deux jours, que vous deux réunis en 17 ans. M'exclamais-je piqué au vif. Ressentant au fond de moi la véracité de mes propos au fur et à mesure qu'il sortait.
-Bien ! Comme tu veux ! S'énerva Georg.
On en rediscutera quand tu ne seras plus avec lui, en attendant ça ne sert à rien de venir nous parler ! Conclut-il en faisant demi-tour.
-Bon débarra, grinça t'il, en les observant s'éloigné le regard noir.
L'heure suivante, nous nous rendîmes à la cantine, seul, tous les deux. C'était la première fois en trois ans de lycée, que je mangeais seul avec autre que Gustav ou Georg.
- Merde, on n'a pas de carafe d'eau. S'exclama Bill, en déposant son plateau sur la table.
Excuse-moi, dit-il à une fille assise derrière lui.
Aurais-tu l'amabilité d'aller me chercher de l'eau ?
Et tous ca, d'un simple regard ou sourire.
-Bill, arrête de prendre les autres pour tes domestiques... Le réprimandais-je.
-Tom, Les hommes ne sont pas faits pour être libre. Réfléchis bien à ça.
-On est en démocratie, nous sommes libres.
-Si tu crois ça, c'est que tu es encore plus entravé que moi... Répondit-il en gloussant.
-Pourquoi ?
-Parce que moi je sais ou se trouve mes barreaux... Reprit-il, plus sérieusement.
Un frisson parcouru mon dos, je le vit plisser les yeux en souriant. Je baissais le regard vers mon plateau et me mit à grignoter, pendant que la fille revenait, une carafe pleine à la main.
Bill tendis son verre et l'adolescente le remplis avant de déposer le brot sur la table. Mon ami ne prit pas la peine de la remercier.
Le soir, je rentrais chez moi, seul. Le temps était à l'orage, je me pressais donc.
Arriver devant la porte, impossible de trouver mes clés. Je vidais mon sac entièrement, ainsi que mes poches, mais elles n'étaient nulle part. Je sonnais. Au bout de 5 minutes d'attente, personne n'avait ouvert.
Je saisi mon portable, et composais le numéro de ma mère.
-Maman ? Tu rentre à quelle heure ? J'ai perdu mes clés et je suis coincé dehors.
-Tom, si tu m'écoutais un peu, tu saurais que ce soir je boss de nuit.
Va chercher ton père qui se trouve, dieux seul sait ou ! Ca te fera les pieds. Lâcha-t-elle froidement avant de raccrocher.
-Mec ! Je suis vraiment désoler pour ce matin ! M'exclamais-je dés qu'il eu décroché.
Je ne peux pas rentrer chez moi, ça serait possible que je crèche chez toi ?
-C'est trop facile Tom.
T'as qu'à aller dormir chez ton nouveau copain.
-J'ai pas son numéro. Grognais-je.
-Bah, dort dehors ! Et n'appel pas Gustav, il est à côté de moi, tu auras la même réponse. S'écria-t-il avant de raccrocher.
Je ne comptais plus le nombre de fois ou, ma mère dans excès de colère, m'avait foutus à la porte. J'avais toujours réussi à m'en sortir. Aujourd'hui, je ne voyais aucune solution.
Mon portable vibra, je décrochais espérant que Georg, prit de remord, accepte de m'hébergé. L'écran m'indiqua un appel en inconnus. Je décrochais excédé.
-Oui ?
-Tom... C'est Bill. Je voulais savoir si tu avais réussi les exo d'anglais pour demain ?
- Ecoute Bill, là je n'ai pas trop le temps.
-Il y a un problème ? Questionna t'il curieux.
-Oui et un gros, je suis coincé dehors, et je ne sais pas où dormir.
-C'est pas un problème ça ! Tu n'as qu'à dormir chez moi !
-T'es sûr ?
-Oui, oui allez viens !
J'étais heureux d'avoir un ami sur qui compté, après tant d'année, c'était enfin arrivé.
A peine eu-je sonné, qu'il m'ouvrit et m'enroula dans une serviette.
-Tom, t'es trempé !
-Normal, il pleut.
Une flamme s'allumait dans ses yeux au fur et à mesure de ma digression. Peut être était il heureux que je me livre à lui.
-Et bien, t'es parents on l'air d'être de sacré salaud. Conclut-il une fois que j'eu fini de parler.
-On dirait que tu es tout seul...
-Maintenant tu m'as moi ! Dit-il en esquissant un sourire et servant une pizza sur la table.
Ce garçon dont je ne savais rien, mais à qui j'aurais pu laisser ma vie.
Beaux et curieux. Arrogant et tendre. Lui qui savait si bien m'écouter. Lui à qui je pouvais faire pleinement confiance. Devant mon absence de réaction, l'androgyne s'approcha de moi, et me prit dans ses bras. Je calais ma tête contre son épaule.
-Si tu savais qui était mes parents Tom... tu t'enfuirais en courant...
-Parle m'en ... Murmurais-je.
-Non. Une révélation à la fois. Quoiqu'il en soit, si tu as un problème, et même si tu n'en as pas, ma porte t'est toujours grande ouverte.
-Merci...
Le repas finit, je l'aidais à débarrasser, puis l'on monta dans sa chambre, qui n'avait pas changé, mis a part une montagne de coton gisant dans la pièce.
-Désolé pour le bazar, euh... j'ai une amie qui est venus avec son chien et il a boulotté une de mes peluches... Dit-il gêner.
Mes yeux se posèrent sur le cadavre effiloché de sa peluche.
-Tom, ça ne va pas ?
-Mmh ? Si, si.
-T'es affaires son trempé, va prendre une douche, je vais te prêter des fringues.
Lorsque je revins, j'eu la surprise de voir Bill allongé sur son lit, sa peluche et une aiguille dans les mains.
-Tu couds ? Mais t'es l'homme parfait !
-N'est-ce pas ? Oui, il faut bien que je la répare. Murmura-t-il, en levant la tête.
-Qu'est-ce qu'il y a ?
-Rien, tu es juste incroyablement sexy, comme ça. Soupira-t-il, ses yeux s'attardant sur mon corps avant de revenir sur son ouvrage.
Je m'assis à côté de lui, le regardant coudre avec précision.
-Bill, je peux te poser une question ?
-Bien sur.
-Est-ce que tu es... gay ?
-C'est une éventualité... Murmura-t-il, en fixant attentivement sa peluche.
-Ce n'est pas une réponse...
-Et si c'était le cas, qu'est ce que ça changerait ? S'emporta-t-il.
-Pas grand-chose... enfin... non rien. Me repris-je. En m'empourprant.
-Ton amie, avec le chien... elle vient souvent ?
-Assez... Tom, arrête de tourner autour du pot. Pose-moi la question qui te démange.
Et surtout ne te trompe pas... reprit t'il.
-Est-ce que, si par hasard, tu étais gay... je t'intéresserais ?
-Surement, répondit-il.
-Arrête d'esquiver mes questions! Est-ce que je t'intéresse ? M'exclamais-je.
-Et toi ? Je t'intéresse ? Demanda-t-il, en me sondant du regard.
-Je ne suis pas gay... mais, oui, tu m'intéresse. M'entendis-je soupirer.
-C'est plus simple dans ce sens là, non ?
Les relations avec ma mère s'était encore amoindris. Mon père ne rentrait plus.
Mais tous ça, me passait au dessus de la tête, car j'avais Bill. Et ce dernier valait bien toutes ces relations perdues, tous ces gens inutile qui m'avaient toujours enfoncé.
Je passais mes journées chez mon amour. Nous nous embrassions et de temps en temps, il me laissait lui tailler des pipes. Toutefois, il refusait que nous allions plus loin. J'avais parfois l'impression, qu'il jouait avec moi, il m'excitait à coup de caresse, de mot doux et de regard, mais refusait que nous approfondissions notre « relation ».
Nous nous disputions souvent, il me reprochait de le faire souffrir. Et moi, je m'excusais sans savoir ce que j'avais à me reprocher.
Et lorsque je revenais, la peur de le perdre, me rendait encore plus attaché à lui.
Le fait de sortir avec un mec, ne m'a pas beaucoup déranger, je n'étais pas gay, j'aimais Bill.
Pour moi, c'était deux choses totalement différentes.
De plus, au lycée, nous nous comportions comme deux amis.
C'est un jour comme tous les autres, que notre relation implosa. Enfin, si relation il y a eu un jour.
Une fois à l'intérieur, il m'offrit un rapide baisé, avant de me servir un verre de jus d'orange.
-Tu joue d'un instrument Tom ?
-Oui, de la guitare.
-Viens, il faut que je te montre quelques choses.
-Qu'est-ce que c'est ?
-Initialement une cave.
La dernière chose que je vis fus la lueur abominable d'un marteau, se dresser au dessus mon visage.
Lorsque je me réveillais, j'aperçus au dessus de ma tête un immense miroir, recouvrant la totalité de la pièce. Cette glace, me renvoyait l'image d'un jeune dreadeux, nue comme un ver, que de courte corde retenait attaché à un lit. Une longue lignée de sang lui coulait sur les tempes.
L'adrénaline circulant dans mes veines annihilait une grande partie de ma douleur.
Devant moi, se dressait un Bill que je n'avais jamais vu. Un garçon toujours aussi beau mais doté d'un visage terrifiant. Il dégageait soudain une attitude bestiale.
Je le regardais apeuré, cherchant une explication plausible à son comportement.
-J'aime cet instant du réveil. Pouffa Bill.
Cette expression de peur et de doute. C'est très excitant, Tom.
-Jolie décor, n'est-ce pas ?
En tant que musicien tu dois savoir qu'il ne sert à rien de crier... les boites d'½uf empêchant tous son de sortir de cette pièce.
-Qu'est-ce que tu veux Bill ? Je croyais... que... que tu m'aimais.
-T'aimer ? Prononça-t-il, une mine de dégout graver sur ses traits démoniaques.
Tom, voyons, il serait plus probable que tu boives toute l'eau du Styx, plutôt que je tombe amoureux de toi. Pas dans cette vie là. Sache Tom, que je n'aime et n'ai jamais aimé que moi.
-Tu veux, me violer ? Articulais-je, difficilement.
-A quoi sert t'il que je te viole alors que toi et moi savons très bien, que tu m'appartiens tout entier. Et ce, dés la première fois ou tu as posé tes yeux sur moi.
Je dois t'avouer que ça à été très simple de t'amener à me donner une totale confiance.
Une seule semaine Tom... Tu te rends compte ?
Vois-tu Tom, il y a plusieurs étapes qui mènent immanquablement à la souffrance.
L'isolement et la dépendance. Et ces deux étapes ont été d'une facilité déconcertante.
Ta famille n'a jamais été très présente dans ta vie, je n'ai donc aucun mérite de ce côté-là. Mais tes amis, tu les as si facilement abandonnés... Un simple prétexte, une simple broutille et Hop ! Oublié les copains. C'était pourtant de bon gars, très lucide.
Quant à la dépendance, il n'a seulement suffit que je te face comprendre que tu avais besoin de moi, que je devienne indispensable a ta vie et le reste s'est fait tous seul. Au faite, désolé pour les clés, c'est moi qui te les ait piqué, c'était indispensable au déroulement de mon jeux.
Ca fait mal, n'est-ce pas ? D'être trahit par la seule personne en qui l'on tient ? Il y a un adage qui dit qu'on fait toujours du mal à ceux qu'on aime mais il oublie de dire qu'on aime ceux qui nous font du mal.
Et oui, je l'aimais, même encore à cet instant. L'amour est vraiment inexplicable. J'avais peur de lui, mais je l'aimais.
Malgré moi, mes larmes s'étaient mises à couler.
-Si ce n'est pas pour... me violer, qu'est-ce que tu veux ?
- Tu es si impatient, ça fais plaisir à voir ! Tu mets beaucoup de bonne volonté dans les choses que tu entreprends, c'est l'une de tes qualités. Dommage que tu sois si crédule...
Mais reprenons mon scénario, un jour tu m'as demandé qui était mes parents. J'ai mieu à t'offrir, je vais te dire qui je suis.
J'ai vécus une enfance heureuse, jusqu'à mes 8 ans. Age auquel mon père à commencé à me violer, tandis que ma mère, jalouse, me le faisait payer très cher, en me battant.
J'étais le seul héro de ma tragédie, il y a une chose que je regrette, c'est de ne jamais avoir pu les tués.
-Je ne fais pas partie de ces petits abrutis qui torturait des animaux pour se venger. Non, j'ai pris sur moi... Ma mère est morte et mon père est partis en cure de désintox', alors, je me suis barré aussi. Tom, tu ne t'es jamais posé la question, de savoir comment je pouvais me payer une telle maison ? Tu crois que l'état est aussi généreux dans ses alloc' ?
Non, il fallait que je trouve du fric et le moyen le plus simple c'est la prostitution. Tu loue ton cul à des crétins en manque et basta. Bon évidemment, c'est pas toujours rose, et les locateurs son pas toujours réglo. Mais t'as de l'argent vite et en masse.
En y réfléchissant, je pense que c'est ça qui m'a achevé. Voir les hommes comme ils sont vraiment, des porcs. Ils vivent des vies de merde mais ils s'en foutent. Tous ce qui les intéresse c'est de faire plaisir à leurs bas organes, leur bouche, leur odorat et leurs oreilles. Un jour, évidement ça a explosé, à côté Hiroshima et Nagasaki c'était des claques-doigt.
Tu sais, cette envie de tué. Pas des animaux inoffensifs comme une baltringue, non ces humains si exécrable, si médiocre, si décevant.
J'en ai buté 3 d'un cout, c'était libérateur, si excitant...
Tom, ce sont ça mes barreaux, mon âme est prisonnière de ces pulsions meurtrière, et toi de ton conditionnement, de ta vie.
Tom, au fond je ne te veux pas vraiment de mal. Tu vois, nous sommes destinés à nous sauver mutuellement.
Toi, de mes envies de meurtre, en d'autre terme t'y passe au lieu d'un autre, et moi je te sauve de ta vie de merde.
-T'aurais pus me coincé dans une ruelle, un coup de couteau et c'est réglé... Grinçais-je ironiquement... Alors qu'au fond, la peur me liait tous les muscles.
-C'est bien plus drôle de jouer avant. C'est bien plus excitant de lire la peur, la surprise et la tristesse sur le visage de la personne que l'on va tuer.
Et puis, je voulais vérifier une petite chose. La bible dit que l'amour est plus fort que la mort.
Alors Tom, qu'est ce qui te fait le plus mal ? L'amour ou l'approche de la mort.
-Je te dirais ça quand je serrais mort...
-Très drôle Tom... Bon, je ne découvrirais pas la réponse aujourd'hui. Tant pis.
-Tu le sais Tom, que je ne suis pas fou. Je suis lucide, intelligent, talentueux. Tous ce que je fais ne résulte pas de moi, c'est la faute de mes parents... Ils m'ont fait comme ça. Ils m'ont mené a être comme ça.
La police me croit fou, ils pensent que je suis un dangereux psychopathe. Dangereux, peut être, mais psychopathe et fou... je ne pense pas. Ce serait trop simple de dire que je suis fou, tu ne trouve pas ?
Parce que si je suis fou ce que je fais, il le comprenne. C'est normal, tu voit, pour un barge, de tuer des gens. Mais si je ne le suis pas ... c'est une aberration pour eux. Vois-tu ou je veux en venir ?
-Tu es totalement cinglé Bill... murmurais-je.
Je me mis à hurler de douleur, mon corps se couvrit d'une fine couche de sueur.
Je ne voulais pas, perdre la face devant lui. Je ne voulais pas, qu'il voit à quel point il me faisait souffrir, pas physiquement mais mentalement.
Au final, je m'en foutais de mourir. Lui partis, je n'avais plus rien. A quoi bon vivre une vie sans but ? Il avait raison, j'avais une vie de merde.
-Je ne suis pas fous ! Assenât-il, en appuyant sur chacune de ses syllabes.
Je suis... différent.
Une pensée traversa mon esprit.
-Bill, c'est ton vrai nom ? Articulais-je avec difficulté.
-Oui. Vois-tu, j'ai toujours utilisé des noms d'emprunt, alors je me suis dit qu'en utilisant le vrai, il ne verrait pas la différence... Je suis très joueur Tom, tu as du t'en rendre compte...
-Au moins une chose sur laquelle tu n'as pas menti. Quoi d'autre ?
Dans tous ce que tu m'as dits, qu'est-ce qui était vrai ?
- Tais-toi ! Ce n'est pas ton problème ! S'écria-t-il en me plantant son arme dans le ventre.
Je savais qu'une blessure au ventre était l'une des pires que l'on pouvait avoir. Si elle n'est pas soignée rapidement, on se vide de son sang, jusqu'à ce qu'il n'y en ait plus assez pour irriguer le cerveau et le c½ur.
La douleur me fit perdre connaissance.
A présent, je suis là. Je sens ma vie s'échapper à travers mes plaies. Mais celle qui me tuera est celle que j'ai au c½ur.
Oui, Bill, l'amour est plus fort que la mort. L'amour est plus brutal, plus beau, plus salvateur, et plus perfide que la mort. C'est à la fois la chose la plus belle et la plus horrible qu'il m'ait été permis de voir, après toi évidemment.
Mais tout ça, je ne te le dirais pas. Je l'emporterais avec moi, jusqu'à ce que tu reviennes m'arracher ce secret. Car je le sais, nous nous reverrons, peut être pas dans cette vie là, peut être pas dans ce monde là. Mais nos, âmes sont liée. Profondément lié. Moi, je le ressens, mais toi, la folie t'aveugle.
Il continu de m'observer. Et moi, je lui souris, enfin, j'essaye. Je veux qu'il sache, que je ne m'en vais pas avec une promesse de haine et de vengeance, mais une promesse d'amour, tous simplement d'amour.
Un jour, je te rencontrerais plutôt, et je te protégerais des blessures de la vie. Car je le sais Bill, qu'au fond, tu n'es pas méchant.
Mon âme s½ur, s'avance vers moi, surement lassé de ce pitoyable spectacle. Une dernière fois, il brandit sa lame, et trace un long trait sanglant le long de ma gorge.
Adieux.
Sa dernière victime, nous connaissions son nom, bien avant d'avoir découvert son cadavre.
L'assassin, avait, orgueilleusement, choisis d'infiltrer chaque nouvelle ville sous le nom de sa prochaine victime. Et malheureusement, il avait toujours un temps d'avance.
Cette fois il s'était acharné. Nous avons relevé 4 blessures. Deux au ventre, une au bras gauche et une profonde au cou, si bien que la tête s'était presque détaché du corps.
D'après l'autopsie, la blessure au cou a été réaliser, bien après celle du ventre. Le pauvre garçon avait du incroyablement souffrir.
Cette idée me procura un frisson.
Le pire, n'était pas vraiment les blessures, le tueur avait ensuite recousus grossièrement chacune des plais, comme pour le ressusciter.
Les psychologues, affirment que c'est un signe de remord. Le sujet, détruit des choses qui lui paraissent malsaine, puis pris de remord il tante de les réparer. Dans la maison, nous avons ainsi retrouvé plusieurs peluches dans le même état que le cadavre. Ces dernières devaient lui rappeler son enfance, période à la fois heureuse et très triste. Et lui, ce jeune adolescent, que lui rappel t'il ?
Nous n'aurons surement jamais la réponse, car ce matin, nous avons retrouvé son corps inerte sur une plage, à 10 km de son dernier crime.
Il s'appelait Bill Kaulitz, et nous ne pourrons jamais venger les familles de ses 34 meurtres, car l'adolescent s'est suicider.
Son dernier crime lui a-t-il semblé trop dur à porter sur la conscience ?
Il y a pas mal de chose que j'aurais voulus, dire. Pas mal d'aspect de la personnalitée de Bill sur lesquel je n'ai pas pus jouer, car cette O.S était déjà beaucoup trop longue.
Voilà ! J'attends vos avis avec impatience
fur-immer-story, Posté le jeudi 15 avril 2010 04:57
j'kiff bien, encore et toujours!
ahah le "rire démoniaque" de bill !